SUIVEZ LE JOURNAL DE BORD DE L’ÉCRITURE DE « 55 ANS APRÈS L’EXIL... » À PARAÎTRE AU 4EME TRIMESTRE 2018

55 après l'exil de leurs parents d'Algérie, que font leurs enfants de leur histoire ? fait suite à Mémoire de là-bas (Éditions de l'Aube, 2012).  Ce livre répond à cette question sur la base d'une enquête auprès de près de 800 enfants de pieds-noirs nés après 1962.  Cette enquête concerne la perception que ces personnes ont du vécu de l’exil qu’ont connu leurs grands-parents et leurs parents, les effets de cet exil sur leur vie professionnelle, sociale et leur équilibre de vie. Les effets de l’histoire algérienne de leurs parents sur leur propre vie. Le regard qu’ils portent sur l’histoire de leurs parents, leur sentiment de piednoirité, le regard qu’ils portent sur leur héritage et leur attitude vis-à-vis de la transmission de celui-ci à leur descendance. L’idée qu’ils se font de la perpétuation de leur héritage. 
Je rédige à votre intention un journal de bord où je rend compte très régulièrement de mon travail tout au long de la construction de ce livre et de son écriture. 
Vous trouverez ce journal à la suite.
Faites-moi part de vos réflexions, questions, coups de gueule...  à la suite. Comme pour Mémoire de là-bas, je reprendrai certains de vos messages dans le livre.
Je vous remercie de votre contribution à l'écriture de 55 après l'exil de leurs parents d'Algérie, que font leurs enfants de leur héritage ?

Vous trouverez 55 ans après l'exil... chez votre libraire, au 4ème trimestre 2018. 
Pr. Hubert Ripoll 

Commentaires

  1. Mes enfants, les deux sont nés après 1962 le garçon 22/08/67 et la fille 14/10/1970....je pense qu'il faudrait les interroger individuellement pour connaître leur avis..? C'est bien le sujet...?

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  2. Effectivement, vos enfants font partie de la génération concernée par l'enquête. Cependant, celle-ci est maintenant close. Peut-être pourriez-vous leur conseiller d'assister au colloque qui leur est consacré, le 18 novembre à Aix-en-Provence.
    Bien cordialement,
    Hubert

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  3. Cher Hubert, tout d'abord merci pour tes efforts mais je crains fort que les enfants des PN ne s'intéressent pas beaucoup à leur héritage si j'en crois leur absence à toutes les manifestations réservées aux PN, notamment le salon des écrivains et artistes PN. Ont-ils raison ou non c'est à toi de donner la réponse. Très amicalement. Manuel Gomez

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    1. Cher Manuel, cher ami,
      Je te remercie pour tes encouragements. On ne peut dire que "les enfants des PN ne s'intéressent pas beaucoup à leur héritage" alors que "87% des personnes ayant répondu à l'enquête pensent que leur génération a le devoir de perpétuer leur héritage, 82% pensent qu’elles ont elles-mêmes le devoir de le perpétuer et 88,7% ressentent une forme de devoir à le transmettre àleur famille et à leur descendance." La question est de savoir ce que les anciens et leurs enfants considèrent comme étant leur héritage et ce qu'ils partagent de celui-ci. La réponse est trop complexe et vaste pour être abordée ici. L'enquête "55 ans après" fournit des pistes sérieuses de réflexion. Et la question sera débattue lors du congrès du CDHA le 18 novembre. A bientôt donc. Bien à toi. Hubert

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    2. Bonjour, je suis fille et petite fille de Pied-Noir, mon grand père espagnol et né en Algérie en 1911, mon père en 1939, je suis née en 1966, j'ai vécu dans le déracinement toute ma vie, enfant je connaissais l'histoire de l'Algérie avec plus de détail que l'histoire de France. Je peux dire que mon enfance, mon adolescence furent sans racines et assez difficile à vivre. Aujourd'hui je suis maman de 3 garçons, a qui je n'ai absolument pas raconté mes racines, de peur qu'ils ne trouvent pas leur place dans ce pays, dans leur région. Et puis alors qu'ils étaient en âge de comprendre et moi de sentir qu'ils avaient bien les pieds encraient dans leur "terre" je leur ai raconté, j'ai laissé mon pére, pour qui la blessure est toujours béante, leur dire. Aujourd'hui ils savent mais ne vivent pas avec ce fardeau de déraciné comme moi. Je cuisine pied noir, italien et espagnol avec beaucoup de plaisir, j'ai un temps voulu aller à la rencontre de mes ancêtres, aujourd'hui ça m' est passé, je vis presque bien chez moi à 50 ans passé. Bien à vous ... Marie

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    3. Vous avez transmis l'essentiel à vos enfants qui est votre héritage et le leur. On peut se passer d'un héritage lorsque celui-ci est apaisé. On ne le peut pas lorsqu'il a été malmené, blessé. On peut faire avec ou contre mais pas sans lui. Sinon, la blessure vous rattrape, ou votre descendance, un jour ou l'autre. L'erreur aurait été de vouloir réparer la blessure de votre père sur le terrain de sa/votre piednoiritude. Vous ne l'avez pas fait par protection de vous-même. La bonne démarche était d'attendre que tous soyez en état d'équilibre. Également d'avoir demandé à votre père de raconter son histoire à sa descendance. L'ancrage de vos enfants dans leur milieu social vous aidera à déposer votre fardeau. Merci pour votre témoignage. Bien cordialement. Hubert

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  4. 55 ans après les plaies de nos parents sont toujours béantes car ils vivent depuis dans un pays qui les a trahi et ne le considèrent pas comme le leurs, le traumatisme du déracinement et des violences subies ne les quitteront jamais.
    Pour moi enfant d'un père Pieds Noirs il m'a été difficile de se construire une place et une identité au milieu de ça bien que je comprenne son malaise, il faudrait écrire un livre pour tout expliquer.

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  5. Je comprends. Votre sentiment est partagé par beaucoup. Cette enquête me permettra de l'écrire. Bien cordialement. Hubert

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  6. bonjour aujourd'hui nous pouvons débattre par les réseaux soçiaux de se qui nous est arrivaient en algérie et en françe se qui n'était pas possible avant sans reçevoir les foudre des politiques et des médias j'avais 15 ans en 1962 et déja dans le marché du travail pour aider ma famille car la bas nous étions pauvres comme beaucoup de famille nous avons deux filles et deux garçons et pour eux né en françe aprés avoir quitter le cocon familliale c'est de réussir leurs vie l'explication de ce que l'on a subit la bas pour eux et utopique et loin de leur vie en métropole ou malgrés que nous étions francais nous ne vivions pas de la méme façon la bas pas la méme mentalité nous étions des communauté de plusieurs ethnie sans raçisme sans haine alors leurs faire comprendre cela par apport a la vie en métropole c'est peine perdue bien a vous adrien

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  7. Bonjour, je suis née à Oran en Juin 61,arrivée à Paris à l'age de 3 mois je n'ai pas d'autre repaire géographique. Le déracinement c'est le faussé de l'éducation à la pied noire et pas à la patos "comme ils disent", cet accent que tu n'arrives pas à comprendre quand tu es enfant pourquoi tu ne l'as pas et que ta famille oui. En avoir ras le bol de dire que tu es née à Oran en afrique et que tu es française. Que tu es dans ton pays alors qu'à l'école on te dit rentre chez toi. Alors en primaire tu dis que tu es née à Orange et tu te sens plus acceptable. et plus tard tu te rends compte à quel point c'est fort de se sentir pied noir dans la cuisine succulente dans les valeurs morales etc etc

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    1. Vous arrivez au bon moment. Je m'échine à trouver les mots pour expliquer comment la piednoiritude vous rattrape. Par quel bout, comment et quand ? Possible que je reprenne : "En avoir ras le bol de dire que tu es née à Oran en afrique et que tu es française. Que tu es dans ton pays alors qu'à l'école on te dit rentre chez toi. Alors en primaire tu dis que tu es née à Orange et tu te sens plus acceptable." dans 55 ans après l'exil... Merci. Hubert

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  8. J'ai écrit ce livre : L'oubli pour mémoire. Il paraîtra le 3 janvier 2019. Bonne lecture. Bien cordialement. Hubert

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  9. A Hubert Ripoll,
    Je m’appelle Elisabeth M. et je suis fille de Français d’Algérie (Je préfère cette appellation au sobriquet de Pieds-Noirs qui ne reflète pas suffisamment, à mes yeux, l’étendu de ce qu’ils représentent dans ma chaire et mon sang) , née en 1968 en France, lieu où mes parents se sont rencontrés après l’indépendance de l’Algérie en 1962. Après avoir lu vos deux livres : « L’Oubli pour mémoire » et « La mémoire de là-bas », je tenais à vous écrire et dire un grand merci pour avoir pris la décision, un jour d’écrire sur cette thématique : Celle de la mémoire, de la transmission intergénérationnelle et trans-générationnelle sur les Français d’Algérie, mais aussi pour votre authenticité et votre humilité à l’intérieure de votre analyse qui porte sur toutes les complexités sous-jacentes qui touchent à leur histoire existentielle ainsi que tout leur parcours de vie…Je me suis également reconnue dans votre écriture : « l’entre deux cultures », « enfants mosaïques » « les paradoxes » « les ambiguités » « la quête de ma propre identité » qui chemine encore, certains de vos témoignages tels que « se sentir de nulle part et d’ailleurs » « le vide, le manque… » « se fondre dans la société »…et bien d’autres choses … . Je me devais de vous adresser mon témoignage sur votre magnifique et précieux message sur « se rappeler toujours et….enfin se le dire pour arriver à transmettre dans les maux vers des mots ». Elisabeth M.

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    1. Votre message me touche, chère Elisabeth. Juste vous dire qu'un réseau d'enfants de PN, nés après 1962, est en création au CDHA http://www.cdha.fr. Peut-être pourriez-vous vous y joindre. Bien cordialement. Hubert

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